Enseignement du 20 septembre 2024

1/6 Le couple, cette belle personne

par Bertrand Fremont

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Enseignement du 27 septembre 2024

2/6 Le couple, cette belle personne

par Bertrand Fremont

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Enseignement du 4 octobre 2024

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Enseignement du 11 octobre 2024

4/6 Le couple, cette belle personne

par Bertrand Fremont

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Enseignement du 18 octobre 2024

5/6 Le couple, cette belle personne

par Bertrand Fremont

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Enseignement du 25 octobrebre 2024

6/6 Le couple, cette belle personne

par Bertrand Fremont

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Foire Aux Questions sur le Couple Chrétien

 

1. Qu’est-ce que le couple selon une perspective chrétienne et pourquoi est-il si précieux ?

Dans la vision chrétienne, le couple est bien plus qu’une simple union de deux individus ; il est considéré comme une « personne » à part entière, précieuse et fondamentale pour la famille. Dieu a créé le mariage comme une relation intime permettant à l’homme et à la femme d’exprimer et de recevoir l’amour, et ainsi de répondre à l’amour de Dieu. Le mariage est une fondation sur laquelle la famille est bâtie, et il doit être entretenu et valorisé pour éviter qu’il ne se transforme en simple cohabitation due au manque d’attention aux besoins du couple. Il est un défi quotidien, nécessitant un renouvellement de l’intelligence pour penser et agir différemment des normes du « siècle présent ».

2. Quelle est la différence entre l’amour sentimental et l’engagement dans le mariage chrétien ?

Les sources soulignent que ce n’est pas l’amour sentimental qui maintient le mariage, mais davantage l’engagement. L’amour dans le mariage dépasse les simples sentiments. Le sentiment est souvent égoïste, visant son propre bien-être et reposant sur l’émotion, quitte à sacrifier l’autre pour soi. L’engagement, en revanche, pense à l’autre, cherche son bien-être et repose sur une décision. L’engagement ne signifie pas ignorer ses émotions, mais plutôt les dominer. Pour vivre cet engagement et traverser les tempêtes, il est nécessaire de se brancher quotidiennement à une autre source d’amour : l’amour « agapeï », un amour qui vient du cœur de Dieu, basé sur une décision d’aimer. Cet amour divin nous pousse à mourir à nous-mêmes pour le succès de l’autre, faisant de la satisfaction de l’autre la priorité.

3. Quelles sont les phases typiques du mariage et comment le travail sur soi contribue-t-il à la maturité du couple ?

Le mariage est dépeint à travers trois phases principales :

  1. L’enchantement : La première phase, où l’amour rend aveugle et où l’on a des attentes irréalistes envers l’autre, croyant qu’il comblera tous nos manques. Elle ne dure statistiquement pas plus de deux ans.
  2. Le désenchantement : Cette phase survient après quelques mois ou plus tard avec l’accumulation des déceptions. Elle est l’inverse de la première, tout aussi irréaliste, où l’on ne voit que les défauts de l’autre, entraînant frustrations, colères et souffrances.
  3. La maturité : C’est un tournant crucial où chaque conjoint réalise que l’autre a des défauts et des qualités, et qu’il en a aussi. C’est la fin des scénarios romantiques et le début du mariage réel, qui exige du réalisme. La réussite du mariage passe alors par le travail, surtout le travail sur soi. Cela implique de reconnaître humblement ses propres défauts et dysfonctionnements, et de demander à Dieu de nous transformer, plutôt que de vouloir changer l’autre. Le couple mature travaille ensemble pour son succès commun.

4. Quel rôle le pardon joue-t-il dans la nouvelle naissance du couple et pourquoi est-ce un choix coûteux ?

Le pardon est essentiel pour la « nouvelle naissance » d’un couple ; ce n’est pas une option, mais une nécessité pour se donner une vraie chance et bonifier la relation. Pardonner coûte notre orgueil, car cela signifie arrêter de s’apitoyer, de vouloir se faire justice, de faire valoir ses droits, et de mettre fin à sa colère et son ressentiment. Le pardon est un choix et une décision, et non un sentiment. Souvent, la difficulté à pardonner vient d’une réticence (« Je ne veux pas pardonner ») plutôt que d’une incapacité (« Je ne peux pas pardonner »). Le pardon ne peut être commandé, imposé ou exigé ; il est libre. Comme Dieu nous a pardonné par amour, nous sommes appelés à pardonner aux autres, en particulier à notre conjoint, par Sa grâce, pour le bien de notre couple. La guérison des blessures, même après le pardon, peut prendre du temps.

5. Pourquoi le « cœur à cœur » et le temps passé ensemble sont-ils vitaux pour le couple, et comment les mettre en pratique ?

Mettre en priorité le « cœur à cœur » et le temps passé ensemble est vital pour le couple ; un couple privé de temps de qualité est comme une plante privée d’eau, elle finit par s’étioler et mourir. L’arrivée des enfants est souvent un moment propice à la négligence de ce temps, mettant en danger la structure familiale elle-même. Prendre du temps pour le couple est une décision délibérée qui aide à se connaître, développer la confiance et l’intimité, éliminer les quiproquos et les frustrations, et répondre aux besoins de l’autre.

Il faut programmer ce temps (définir un jour et une heure, être inventif pour les activités) et le protéger des interruptions (amis, famille, téléphone). C’est un moment de plaisir, récréatif, pour souffler et conserver le sens de l’union au-delà des enfants ou des apparences. C’est un investissement indispensable pour la santé morale, physique et spirituelle des conjoints, une question de « vie ou de mort » pour le couple.

6. Comment une bonne communication, basée sur la patience et la douceur, peut-elle renforcer l’intimité du couple ?

La communication et l’écoute dans le couple demandent des efforts, car les conjoints sont différents (besoins, pensées, émotions). Les caractéristiques d’une bonne communication sont la patience et la douceur, comme le soulignent Jacques 1:19 et Proverbes 15:1. Se sentir écouté est fondamental ; ne pas l’être mène à la frustration, au sentiment de ne pas compter, d’être rejeté et non aimé.

Il faut perdre les mauvaises habitudes comme le « rassureur » (qui ignore les émotions) ou le « détourneur de situation » (qui ramène la conversation à soi). Les bonnes habitudes incluent : accorder toute son attention, laisser parler sans interrompre, essayer de se mettre à la place de l’autre, s’assurer d’avoir bien compris en reformulant, et réfléchir ensemble à des solutions.

La prière ensemble, à haute voix et de manière régulière, est un facteur puissant pour développer l’intimité et fortifier le couple. Prier avec son conjoint, en ouvrant son cœur, permet une transparence et une connexion profonde. Une bonne communication développe l’intimité et mène le couple sur le chemin de l’épanouissement.

7. Comment gérer les conflits inévitables dans le mariage chrétien et quelles sont les étapes d’une négociation réussie ?

Les désaccords sont inévitables dans un couple en raison des différences (éducation, caractère, aspirations, etc.) et des blessures individuelles. La résolution des conflits fait appel à la maîtrise de soi. Ces différences, souvent sources d’irritation, mettent en lumière les domaines où l’on doit demander à Dieu de transformer nos manières de faire et de penser. Notre nature égocentrique est souvent agacée de devoir tenir compte de l’autre.

Plutôt que d’utiliser des stratégies non constructives (forcer l’autre, se soumettre, marchander), la meilleure solution est de négocier. Négocier signifie discuter ensemble du problème pour trouver la solution la plus appropriée, en se considérant comme alliés contre le problème, et non comme ennemis.

Les six étapes d’une négociation réussie sont :

  1. Choisir le bon moment : Éviter les moments de stress ou de fatigue (devant d’autres personnes, juste avant ou après le travail, tard le soir, avant un événement spécial).
  2. Cerner le problème : Se concentrer sur le sujet initial pour ne pas se disperser et placer le problème « devant nous » et non « entre nous ».
  3. Discuter du problème plutôt que s’attaquer mutuellement : Maîtriser sa colère et sa frustration.
  4. Éviter les étiquettes, le jugement ou l’accusation : Utiliser des messages en « je » pour exprimer ses sentiments (« Je suis irrité parce que… ») plutôt que des accusations en « tu » (« Tu ne m’aides jamais… »). Bannir le « toujours » et le « jamais ».
  5. Respecter le temps de parole de chacun : S’efforcer d’écouter mutuellement pour passer des accusations à la compréhension.
  6. Mettre au point des possibilités, des solutions : Réfléchir ensemble aux solutions, choisir la plus adaptée, l’essayer et évaluer les résultats.

Il ne faut jamais abandonner la communication, mettre son orgueil de côté et privilégier l’amour.

8. Quelle est l’importance de la tendresse, de la sexualité et de l’indépendance du couple par rapport à l’environnement familial ?

Le développement de l’intimité dans le couple fait appel à la tendresse. La tendresse est une forme de communication qui exprime l’attachement, crée une bulle privée, et permet la vulnérabilité et le lâcher-prise. Elle se manifeste par l’empathie, des gestes et des paroles douces (Proverbes 15:1, 15:4). L’amertume, née de l’offense, est un poison qui empêche la douceur et la tendresse ; la repentance et le pardon sont nécessaires pour l’éradiquer.

La sexualité joue un rôle majeur pour maintenir la qualité et la stabilité de la relation, renouveler les réserves émotionnelles et fortifier le lien du mariage. Elle ne doit pas être un sujet tabou et en parler librement entre conjoints (par exemple lors du cœur à cœur) est une excellente chose. La communication mène à la communion, la communion à la confiance, la confiance à l’intimité, et l’intimité à la sexualité. Le développement de l’intimité sexuelle demande délicatesse, sensibilité et patience, ainsi que la capacité de s’adapter aux besoins de l’autre et d’entretenir le désir.

Enfin, l’indépendance du couple par rapport à l’environnement familial est un préalable à sa réussite. Genèse 2:24 (« l’homme quittera son père et sa mère ») souligne l’importance d’entretenir des relations d’adultes avec les parents, de soutenir son conjoint, d’être uni dans les prises de décision et d’éviter de rapporter les conversations intimes aux parents. Il est crucial de donner de l’affection et de valoriser son conjoint, surtout s’il a manqué de cela dans son enfance, pour ne pas aggraver sa souffrance. Le don de soi est la marque du vrai disciple et le chemin vers une vie de couple épanouie.

Glossaire des termes clés

  • Agapeï : Amour inconditionnel qui vient du cœur de Dieu, basé sur une décision d’aimer et un engagement, essentiel pour la résilience du mariage.
  • Amertume : Poison qui empêche la douceur et la tendresse, naissant de l’offense et nécessitant repentance et pardon pour être éradiqué.
  • Cœur à cœur : Pratique consistant à mettre du temps à part pour le couple afin de restaurer et protéger l’intimité, favoriser la connaissance mutuelle, la confiance et la résolution des frustrations.
  • Cœur orphelin : État intérieur caractérisé par la rébellion, la susceptibilité, la prise facile de l’offense, et le recours à des mécanismes de protection, souvent lié à des blessures passées.
  • Désenchantement (phase) : Deuxième phase du mariage, après l’enchantement, où les attentes irréalistes s’effondrent, révélant les défauts de l’autre et générant frustrations et déceptions.
  • Don de soi : Principe fondamental de l’amour dans le mariage, où chaque conjoint s’investit pour le bien-être de l’autre, allant au-delà de ses propres désirs et de ses sentiments.
  • Engagement : Décision délibérée d’aimer l’autre et de chercher son bien-être, qui doit dominer les émotions du moment, et est opposé au sentiment qui pense à soi.
  • Enchantement (phase) : Première phase du mariage, souvent liée au « coup de foudre », où l’amour rend aveugle aux défauts de l’autre, basée sur des attentes irréalistes et des sentiments intenses.
  • Grille de lecture : Ensemble des filtres personnels (éducation, caractère, expériences, blessures) à travers lesquels chaque individu interprète le monde et les actions de l’autre, pouvant être source de malentendus.
  • Indépendance du couple : Nécessité pour le couple de former une unité autonome, distincte des familles d’origine, en priorisant l’attachement et la fidélité au conjoint et en prenant des décisions unies.
  • Langages de l’amour : Différentes manières d’exprimer et de recevoir l’amour (paroles valorisantes, cadeaux, toucher physique, moments de qualité, services rendus), dont la connaissance mutuelle est essentielle pour satisfaire les besoins de l’autre.
  • Maturité (phase) : Troisième phase du mariage, acquise souvent douloureusement, où les conjoints acceptent leurs qualités et leurs défauts mutuels, reconnaissent l’importance du travail sur soi et du réalisme.
  • Métamorphoo : Terme suggérant une transformation profonde et continue du couple, le passant d’un état à un autre, notamment par le renouvellement de l’intelligence et des attitudes.
  • Pardon : Choix et décision (non un sentiment) de renoncer à la colère, au ressentiment et au désir de justice personnelle envers le conjoint, crucial pour la guérison et le renouvellement de la relation.
  • Poutre et paille (Matthieu 7:3) : Référence biblique utilisée pour illustrer la nécessité de reconnaître et de travailler sur ses propres défauts avant de critiquer ceux de l’autre, soulignant l’importance du travail sur soi.
  • Sexualité épanouie : Dimension majeure du mariage, voulue par Dieu, qui joue un rôle crucial dans le maintien de la qualité, la stabilité de la relation et le renouvellement des réserves émotionnelles, nécessitant tendresse, sensibilité et communication ouverte.
  • Tendresse : Forme de communication non verbale et verbale, caractérisée par l’empathie, la douceur, et la vulnérabilité, essentielle pour développer et maintenir l’intimité du couple.
  • Travail sur soi : Processus continu de reconnaissance de ses propres défauts et dysfonctionnements, de demande d’aide divine pour la transformation, et de focalisation sur l’amélioration personnelle plutôt que sur la tentative de changer l’autre.
  • Valorisation de l’autre : Décision proactive de mettre en premier les qualités de son conjoint, de le complimenter, de prier avec lui pour les changements nécessaires, et de se concentrer sur ses besoins plutôt que sur ses défauts.